Les infections nosocomiales sont des infections liées au traitement des patients dans les établissements de santé, en tant que résultat direct ou indirect de leur prise en charge.1 Cela signifie qu’un patient a contracté une nouvelle infection à la suite de son séjour ou de son traitement.
L’événement médical indésirable le plus fréquent
Les infections nosocomiales constituent l’événement indésirable médical le plus fréquent dans le monde, avec une prévalence d’environ 7 à 10 %. 2,3
Les infections nosocomiales peuvent provoquer une importante morbidité et représentent un risque pour les patients, le personnel et les visiteurs.1 Les établissements et les praticiens peuvent également subir un préjudice financier et une atteinte à leur réputation à la suite d’infections nosocomiales associées à leur établissement.
Les infections nosocomiales alourdissent considérablement les coûts de la prestation des soins de santé
Le rapport épidémiologique annuel européen (REA) de 2008 a établi que le poids global des coûts directs liés aux infections nosocomiales était estimé à environ 7 milliards d’euros.4
Les infections nosocomiales pourraient être évitées
En Europe, environ 4 100 000 patients contractent une infection nosocomiale chaque année.2 En France, la prévalence des patients présentant au moins une infection nosocomiale dans les hôpitaux de soins intensifs était de 5,8 %.5
Un examen systématique et une méta-analyse ont permis de démontrer que 35 à 55 % des infections nosocomiales pourraient être évitées grâce aux interventions multiformes de prévention et de contrôle des infections, quel que soit le niveau de ressources du pays.6
Le rôle des dispositifs médicaux dans les infections nosocomiales
La stérilisation et la désinfection des dispositifs médicaux jouent un rôle important dans la prévention des infections nosocomiales.
De multiples études attestent de défaillances dans le retraitement des dispositifs médicaux, dont certaines ont entraîné des épidémies et une exposition des patients.7-9
Étude au niveau de la population : risque d’infection après une échographie
Pour la première fois, une étude commanditée par des Hautes Autorités de santé (Écosse) a révélé un « risque inacceptable » d’infection des patients à la suite d’une échographie.
L’étude a révélé un risque accru d’infection dans les 30 jours faisant suite à une échographie endocavitaire.
Commandée par une autorité sanitaire nationale, l’étude a permis de constater une augmentation du risque d’infection dans les 30 jours faisant suite à une échographie endocavitaire.10
90,5 % des établissements pratiquaient une désinfection de bas niveau de ses sondes lors de l’étude.
Réalité des risques pour la santé publique
Sur les 982 911 patients suivis, 330 500 étaient des patientes en gynécologie.
60 698 de ces patientes avaient subi une échographie transvaginale.
L’autorité sanitaire nationale recommande désormais la désinfection de haut niveau* pour les sondes d’échographie endocavitaire.
L’augmentation des taux de risque d’infection après une échographie transvaginale est stupéfiante :10
Prévenir les infections nosocomiales au niveau des dispositifs médicaux
La classification de Spaulding permet d’identifier le niveau de désinfection ou de stérilisation requis pour les dispositifs médicaux en fonction des tissus du patient avec lesquels le dispositif entrera en contact.
La classification de Spaulding constitue la base des recommandations internationales de retraitement des sondes d’échographie.
À l’échelle internationale, les autorités nationales et les sociétés savantes fournissent des conseils sur le retraitement approprié des sondes d’échographie afin de protéger les patients contre les infections nosocomiales.
Ces directives sont basées sur la classification de Spaulding.
Apprendre quand procéder à une désinfection de haut niveau des sondes d’échographie
Découvrez les risques cliniques liés à un retraitement incorrect des sondes d’échographie
*Au niveau international, la désinfection de haut niveau désigne l’élimination de tous les micro-organismes dans ou sur un instrument, à l’exception d’un petit nombre de spores bactériennes.
1. Organisation mondiale de la santé (OMS) 2020. Prévention et contrôle des infections. La menace des infections associées aux soins de santé dans le monde. Webpage accessed May 2021: https://www.who.int/infection-prevention/publications/burden_hcai/en/
2. Currie K , et al. Am J Infect Control. 2018;46(8):936-42.
3. WHO. Healthcare Associate Infections Fact Sheet. Accessed online October 2020: https://www.who.int/gpsc/country_work/gpsc_ccisc_fact_sheet_en.pdf
4. Saleem Z, et al. Pathog Glob Health. 2019;113(4):191-205
5. Suetens C. Euro Surveill. 2018;23(46):1800516
6. Schreiber PW , et al. Infect Control Hosp Epidemiol. 2018;39(11):1277-95
7. WHO 2016. Décontamination et retraitement des dispositifs médicaux pour les établissements sanitaires.
8. CDC 2008. Recommandation en matière de désinfection et de stérilisation dans les établissements de santé.
9. Rutala WA, Weber DJ. Infect Dis Clin North Am. 2016 Sep;30(3):609-37.
10. Scott D et al. Ultrasound 2018;26(3): 168-177